Villages, marchés, minorités, souvenirs :
De tout notre voyage, les souvenirs les plus forts sont ceux des villages des montagnes du nord avec leurs marchés où nous nous retrouvions comme les seuls touristes. Cela se payait par beaucoup de pataugeage dans la boue mais restera comme des moments inoubliables ponctués de rencontres et d'instants de gloire comme quand des vétérans ont insisté pour se faire photographier à nos côtés.

Nous avons appris à goûter du bout des lèvres l'alcool, mort subite, que l'on nous offrait à tout bout de champ.
Les marchés ont aussi été l'occasion de côtoyer les innombrables minorités que compte le nord Vietnam. En plus des groupes "nationaux", les Viet, les Hoa, il y a officiellement 54 minorités ethniques. La plupart vivent dans les montagnes. Leurs membres sont souvent qualifiés de "montagnards". Chaque groupe a sa langue, son style de vie et sa culture propre. Peu de groupes sont restés nomades. Les Hmong qui l'étaient encore il y a 20 ans se sont peu à peu sédentarisés. On les rencontre le long des routes où ils parcourent à pied des distances considérables pour aller et revenir des marchés où ils se rencontrent. Très fiers de leurs nouvelles habitations, ils n'hésitent pas à vous inviter à la visiter.

Il y a aussi des ethnies qu'on ne visite pas car leur territoire correspond à une zone sensible, près de la frontière cambodgienne, par exemple.

Il faut éviter de photographier certains bâtiments officiels et certaines manifestations. Quelqu'un peut surgir soudainement et vous rappeler à l'ordre sans ménagement. Pour les scènes de la vie courante, le Vietnam est un bonheur pour le photographe. Les gens sont ravis de poser pour vous et le sont encore plus si vous acceptez de poser pour eux. Pas besoin d'être Brad Pitt pour qu'on vous demande un selfi.

Les rencontres avec les Vietnamiens sont riches et amicales. Ils adorent communiquer et ont beaucoup de choses à dire. Au départ on échange des banalités, des anecdotes, des informations sur leur pays et petit à petit, ils vous racontent leur vie. Beaucoup ont eu une existence mouvementée ou ont des parents, des voisins qui ont connu des époques troublées, voire, dramatiques. Ils sont avides d'en témoigner.

Que rapporter comme souvenir ? Notre valise unique étant pleine dès le départ, les choix étaient limités. Nous avons craqué pour un tout petit bibelot trouvé dans un village perdu. On peut facilement se laisser séduire par les nombreuses broderies que proposent les ateliers coopératifs. Elles ne pèsent pas lourd mais peuvent être encombrantes. Pour les choses volumineuses on vous propose de les envoyer chez vous. Le problème qui se pose alors n'est pas celui du paiement de l'envoi ni du transfert mais celui du traitement par la douane à l'arrivée.