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Albert Gabilleau
Patron pêcheur

Rue de la Sardine du Port
LOUDMER le VIEUX
Nothing is written here Je me présente,

Moi c’est Albert. Dans le dossier de presse j’ai dit que j’étais armateur mais c’est mon père qui m’a laissé son bateau et quand je suis parti à la retraite personne en a voulu tellement qu’il était pourri. C’était un beau bateau quand même et comme dit Georgette, ma bourgeoise, c’est grâce à lui qu’on a la tête hors de l’eau. Moi, j’allais à la pêche et la Georgette c’est elle qui faisait bouillir la marmite.

Dans le dossier de presse ils ont dit que j’avais gagné le gros lot le jour de mon départ. Faut dire que ça faisait vingt ans que je jouais tous les dimanches. Faut dire aussi que c’est la Georgette qui jouait le numéro pendant que je prenais le pastis avec Gaston. Et la Georgette elle avait pas dit que le numéro c’était le numéro de son compte d’épargne. Pas étonnant qu’on gagnait pas, enfin jusqu’à hier où elle a tout retiré.

Du coup Gaston il a convoqué la presse et ils m’ont demandé ce que j’allais faire avec tout cet argent et moi, pas bégueule, j’ai dit qu’on ferait comme dans la chanson : Nous irons à Valparaiso.
Après, la Georgette elle m’a passé un savon. Elle veut pas y aller à Valparaiso, alors il faut que je me renseigne.
Gaston il a trouvé un site internet. C’est drôlement chouette Valparaiso mais j’y comprends rien, c’est tout en espagnol. Alors Gaston il a pensé que vous pourriez m’aider et il a préparé des documents sur son ordinateur.
Ils sont écrits en dessous :
Les questions que je veux savoir.
Les questions que Georgette veut savoir.
Les questions que Gaston veut savoir.
Les paroles de la chanson (que les gars du journal ont trouvées pour moi).
et le site que Gaston a trouvé.
Quand on sera à Valparaiso, je vous enverrai des sardines pour vous remercier.
Albert
nn